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Mme Pessé Perrine

24 rue de l'estandart

78650 Beynes

0130550465

0689503252

 

copie à : Mme Chalumeau Cecile, Mr David Douillet, Mr Bricault, Mediats, Représentant des parents d'élève

 

 

A Beynes,

Le 17/09/2014,

 

 

Madame l'Inspectrice d'Académie,

 

Je viens par ce courriel vous informer des circonstances dans lesquelles sont reçus nos enfants à l'école Maternelle Marie Curie de Beynes induisant des risques réels et majeurs pour leur santé physique .

 

Depuis la rentrée scolaire 2014/2015, nos enfant subissent les nuisances olfactives et sonores du chantier de réhabilitation du bâtiment se situant juste derrière leur cour de récréation .

 

En effet, ils respirent des poussières du chantier jouxtant l'école . Les enfants parlent de « brouillard Â» dans la cour  et de « yeux qui piquent Â»  lors des récréations. Mon fils qui est allergique éternue d'ailleurs beaucoup en ce moment. Les maîtresses, elles mêmes, ont pu constater comme un nuage de poussière enveloppant le toboggan pendant une récréation. Aucune mesure de protection contre la propagation de ces poussières n'a été prise pour protéger nos enfants. Nous savons tous que les résidus de poudres issues de ponçage ou de démolition sont toxiques pour les poumons. En outre, le bâtiment contient de l’amiante, ceci étant mentionné sur l'acte de vente.

Par conséquent comment se fait-il que nos enfants soient exposés aux poussières résiduelles dues à la réhabilitation d'un bâtiment contenant de l'amiante, sans qu'aucune mesure conservatoire ne soit prise ? Est-il normal de continuer à accueillir des enfants dans cette école alors que leur santé est potentiellement mise en danger ?

Je tiens aussi à mentionner le non respect de l 'Article 96 du Règlement sanitaire départemental type (Circulaire du 9 août 1978) relatif à la protection des lieux publics contre la poussière : « toutes les opérations d’entretien des habitations et autres immeubles ainsi que les travaux de plein air s’effectuent de façon à ne pas disperser de poussière dans l’air, ni porter atteinte à la santé ou causer une gêne pour le voisinage Â»

Faut-il attendre qu'un enfant allergique ou asthmatique présente de sérieux soucis de santé pour que les autorités réagissent ?

Concernant l'amiante présente dans le bâtiment à réhabiliter, quelle garantie avons-nous qu'elle n'est pas été dispersée ?

Est-il normal que des travaux d'une si grande ampleur à proximité d'une école maternelle n'aient été soumis à une réglementation draconienne évitant la mise en danger de la santé de tous les écoliers concernés ?

 

Ensuite, nos enfants subissent des nuisances sonores à longueur de journée à grand renfort de masses et de marteaux piqueurs.

Un marteau piqueur produit un bruit de 100 à 130 décibel, un seuil intolérable pour les oreilles, et ses utilisateurs doivent porter des protections phoniques. Est-il normal que nos enfants quand ils sont dans la cour juste a coté du chantier ne soient pas protégés, eux, de ses bruits dangereux?

La protection contre le bruit est une des actions majeures du programme de santé publique de ces dernières années et ces écoliers de maternelle sont confrontés à des nuisances difficilement supportables ,

Je cite le loi relative aux nuisances sonores : L'article R48-5 du Code de la santé publique traite des bruits de voisinage et prévoit que "sera punie [...] toute

personne qui, à l'occasion de chantiers [...] aura été à l'origine d'un bruit de nature à porter atteinte à la tranquillité

du voisinage ou à la santé de l'homme et qui :

1°) soit n'aura pas respecté les conditions d'utilisation ou d'exploitation des matériels ou d'équipements fixées par les

autorités compétentes,

2°) soit aura négligé de prendre les précautions appropriées pour limiter ce bruit,

3°) soit aura fait preuve d'un comportement anormalement bruyant.

 

Un arrêté municipal aurait dû exiger le respect de niveaux sonores maxima en limite de parcelle  et apporter des prescriptions sur les plages horaires des activités de chantier ( dont il convient usuellement de s'enquérir au plus tard pendant la préparation du chantier ),

 

De plus, à trois reprises, des feux sauvages ont été constatés. La gendarmerie de Jouars-Ponchartrain a d'ailleurs été appelée a ce sujet. Je suis en droit de me demander ce qui a été brûle et comment des artisans consciencieux  peuvent ne pas connaître une réglementation interdisant de brûler des déchets de quelque nature qu'il soit ?

Comment ne pas douter aussi du sérieux des ouvriers quand on en apprend ,de surcroît, que certains d'entre eux ont photographié nos enfants pendant la récréation ? Que vont-ils faire avec ces photographies ? Comment pouvez-vous nous assurer qu'elles ne seront jamais utilisées et qu'elles seront même détruites ?

 

En tant qu'adulte, accepteriez-vous de supporter ce que supportent nos enfants ? Accepteriez-vous des respirer des poussières et de subir du bruit aux effets potentiellement dangereux, à court,voir long terme?

 

En tant que maman, il est donc de mon devoir de protéger mes enfants et de vous alerter sur le danger qui pèse au dessus d'eux, dans un lieu qui dépend de la Mairie de Beynes et dont les occupants dépendent de l'Education Nationale.

Aussi, je vous informe aussi que mes deux enfants ( mon garçon étant allergique et ma fille ayant eu de la ventoline pendant 2 ans ) ne reprendront le chemin de l'école que lorsque leur intégrité physique sera respectée.

Je ne remets en aucun cas en cause le travail et les mesures prises par les enseignantes qui font de leur mieux pour préserver le bien-être de leurs élèves.

 

 

Je précise pour finir, dans ce courriel, qu'après deux appel à la Mairie de Beynes, le 16 septembre 2014, il m'a été répondu qu «  on ne pouvait pas faire grand chose et qu'ils n 'étaient pas les constructeurs Â». Il m'a aussi été assuré un appel de Mr Gilles Hocquet que j'attends toujours. Pourtant, il est du devoir du Maire de réglementer les conditions dans lesquelles doivent s’exécuter les travaux sur sa commune.

 

 

En conclusion, je vous demande d'agir rapidement soit en prenant des mesures conservatoires et protectrices, soit en stoppant les travaux le temps de trouver une solution afin de protéger les enfants. Il s'agit d'une urgence qui concerne 4 classes de maternelle ainsi que le personnel y travaillant voir les riverains proches.

Il est inconcevable de nos jours que des enfants soient encore mis en danger à cause du non respect de mesures de protection surtout sur un lieu d'enseignement et si rien n'est fait rapidement, il pourra être envisagé un dépôt de plainte sur le fondement des articles sus-mentionnés.

Je me réserve aussi le droit de prévenir les médiats.

 

Je me tiens à votre disposition.

 

Je vous prie de croire, Madame l'Inspectrice d'Académie, en mes respectueuses salutations.

 

Mme Pessé Perrine

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